"Heureux les miséricordieux car ils obtiendront miséricorde"
"Alors Pierre s'approcha de lui, et dit: Seigneur,combien de fois pardonnerais-je à mon frère,lorsqu'il péchera contre moi? Sera-ce jusqu'à sept fois? Jésus lui dit: Je ne te dis pas jusqu'à sept fois,mais jusqu'à soixante-dix fois sept fois". -
Matthieu 18:21-22
La perfection de la miséricorde! Illimitée...
70x7=490
Penses-tu que la même personne peut continuellement te faire du mal jusqu'à 490 fois? Auras-tu la patience de compter? Souvent nous nous lassons déjà à la troisième fois et nous proclamons un décret de "Pardon non autorisé". Trop c'est trop, dit-on!
Matthieu 18: 23 - 35
"C'est pourquoi, le royaume des cieux est semblable à un roi qui voulut faire rendre compte à ses serviteurs. Quand il se mit à compter, on lui en amena un qui devait dix mille talents. Comme il n'avait pas de quoi payer, son maître ordonna qu'il fût vendu, lui, sa femme, ses enfants, et tout ce qu'il avait, et que la dette fût acquittée. Le serviteur, se jetant à terre, se prosterna devant lui, et dit: Seigneur, aie patience envers moi, et je te paierai tout. Ému de compassion, le maître de ce serviteur le laissa aller, et lui remit la dette. Après qu'il fut sorti, ce serviteur rencontra un de ses compagnons qui lui devait cent deniers. Il le saisit et l'étranglait, en disant: Paie ce que tu me dois. Son compagnon, se jetant à terre, le suppliait, disant: Aie patience envers moi, et je te paierai. Mais l'autre ne voulut pas, et il alla le jeter en prison, jusqu'à ce qu'il eût payé ce qu'il devait. Ses compagnons, ayant vu ce qui était arrivé, furent profondément attristés, et ils allèrent raconter à leur maître tout ce qui s'était passé. Alors le maître fit appeler ce serviteur, et lui dit: Méchant serviteur, je t'avais remis en entier ta dette, parce que tu m'en avais supplié; ne devais-tu pas aussi avoir pitié de ton compagnon, comme j'ai eu pitié de toi? Et son maître, irrité, le livra aux bourreaux, jusqu'à ce qu'il eût payé tout ce qu'il devait. C'est ainsi que mon Père céleste vous traitera, si chacun de vous ne pardonne à son frère de tout son cœur".
C'est ici que nous devrions nous souvenir de la grâce de Dieu envers nous et de sa patience.
La miséricorde ne signifie pas se rendre vulnérable bêtement, tout en sachant que la personne coupable ne s'est pas repentie et pourrait encore vous faire du mal. Il faut du discernement!
La miséricorde signifie démontrer par ses actions et ses paroles qu'on a pardonné, que la porte restera ouverte pour le jour où Dieu touchera le cœur du coupable à se repentir sincèrement.
La miséricorde, c'est aussi être capable d'aider son ennemi lorsque ce dernier est en position de faiblesse.
La miséricorde, c'est de ne pas se venger à la manière charnelle mais remettre ses persécuteurs entre les mains de Dieu et intercéder en leur faveur.
Savez-vous qu'il y a des gens qui nous ont fait du mal et qui le regrettent? Ils aimeraient discrètement s'approcher de nous pour confesser et obtenir notre pardon. Mais notre attitude empêche cela.
Ils entendent comment nous parlons d'eux aux autres avec colère et amertume. Nous les dénigrons. Notre discours général sur le sujet du pardon est rempli de négativité.
Ils voient comment nous réagissons avec dureté et mépris lorsque nous les croisons accidentellement dans un lieu public.
Ils ne sauront jamais venir vers nous. Nous ne reflétons pas l'image de Christ dans ce cas-là pour les mettre en confiance.
Mais il nous faut quelques fois savoir accepter le pardon qu'on a jamais reçu ou la confession jamais faite de la part de ceux qui ne savent pas regretter le mal qu'ils ont causé, les coupables arrogants et moqueurs.
Il faut aussi savoir surprendre nos ennemis. Nous n'avons pas à redevenir intimes ou familiers comme avant mais nous pouvons être bons envers eux, courtois.
Exemple:
Un coup de fil inattendu pour présenter ses condoléances à un "ennemi" qui vient de perdre un être cher.
Des mots d'encouragement lorsque "l'ennemi" traverse un moment difficile. Un geste de soutien qui le surprendra. Alors que tous ses soit-disant "amis" ou partenaires de crime l'ont déserté dans la souffrance, vous serez la dernière personne à laquelle il aurait penser pour lui manifester de l'amour.
Proverbes 24:17-18
"Ne te réjouis pas de la chute de ton ennemi, Et que ton cœur ne soit pas dans l'allégresse quand il chancelle, de peur que l'Éternel ne le voie, que cela ne lui déplaise, Et qu'il ne détourne de lui sa colère".
Vous savez quoi? Cela n'effacera certes pas les blessures ou les conséquences du mal que cet "ennemi" vous a causé, mais ça vous rendra miséricordieux.
Et rappelez-vous de ce verset plus haut, ceux qui sont miséricordieux envers les autres obtiendront aussi miséricorde.
Tant que l'on vit encore sur cette terre, on ne sait jamais vraiment comment la roue va tourner.
Demain peut-être que ça sera vous ou l'un de vos enfants/membres de famille qui sera sur le banc des accusés et aura besoin à son tour d'un geste de miséricorde. Savez-vous qui en ce moment-là détiendra la clé de votre liberté? Qui sera en position de force?
Un ennemi d'hier peut être aujourd'hui l'instrument de bénédiction pour notre destinée. Une personne qui nous a lâché hier peut nous rattraper demain.
Proverbes 16: 7
"Quand l’Éternel approuve les voies d'un homme, il dispose favorablement à son égard même ses ennemis".
Et un ami fidèle d'aujourd'hui peut se retourner contre nous demain. Le cœur humain est imprédictible.
Jérémie 17:9-10
"Le cœur est tortueux par-dessus tout, et il est méchant; Qui peut le connaître? Moi, l’Éternel,j'éprouve le cœur, je sonde les reins, pour rendre à chacun selon ses voies,selon le fruit de ses œuvres".
Ne jugeons pas trop vite! Ne concluons pas négativement. Ne gardons pas rancune à vie. Ne méprisons pas le rôle du bien ou du mal qui nous arrive. Dieu permet cela afin de nous positionner, peu importe la personne utilisée.
"Toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu et qui ont été appelés selon son dessein".- Romains 8:28
Notre vie, nos actions sur terre sont définies par la loi des semailles et de la moisson. C'est biblique.
Je pourrais aussi le décrire comme une banque dans laquelle nous avons :
Un compte courant - avec opérations de débit/crédit: ce sont nos actions visibles avec effets immédiats sur nos vies.
Un compte d'épargne-avec opérations d'investissement: ce sont nos actions cachées avec effet à levier, bénéfices à long terme ou pertes pour mauvais investissement.
Investissons avec sagesse par rapport à nos actions. Rendons le bien pour le mal c'est plus lucratif.
"Œil pour œil et dent pour dent"? Cela ne vient pas de notre Dieu car il est amour et miséricordieux.
Ma mère m'a toujours dit qu'un bienfait n'est jamais perdu, quelque soit la méchanceté ou l'ingratitude du récipiendaire.
C'est Dieu qui est notre banquier, il regardera les activités de nos deux comptes et nous donnera ce que nous méritons. Nos bonnes actions produiront des intérêts juteux.
Galates 6:9-10
"Ne nous lassons pas de faire le bien car nous moissonnerons au temps convenable, si nous ne nous relâchons pas". Ainsi donc, pendant que nous en avons l'occasion, pratiquons le bien envers TOUS et surtout envers les frères en la foi".
C'était là un autre de mes moments de transparence, tout en exhortant. Persévérons dans la miséricorde!



