Nouvelle année, nouvelle mentalité, nouvelle perspective !
Bonne année 2016 !
Une année de conquête et d'accomplissements !
J'ai été inspirée à écrire cet article après ma conversation avec une amie.
Elle était remplie de bonnes intentions et m'a sortie la phrase "je veux juste aider les autres".
Après lui avoir dit ce que j'en pensais, j'ai voulu partager cela également avec tous les lecteurs de ce blog.
Je préviens que ça sera assez long, donc prenez votre temps. C'est difficile de m'arracher la plume, raison pour laquelle j'écris des livres.
Aider les autres, c'est un réflexe légitime pour les enfants de Dieu.
Nous avons été appelés à manifester l'amour aux autres, de la même façon que Christ a manifesté son amour envers nous.
Dieu est amour ! C'est l'essence même du christianisme.
1 Jean 3:16 - 17
"Nous avons connu l'amour, en ce qu'il a donné sa vie pour nous; nous aussi, nous devons donner notre vie pour les frères. Si quelqu'un possède les biens du monde, et que, voyant son frère dans le besoin, il lui ferme ses entrailles, comment l'amour de Dieu demeure-t-il en lui ?"
Les grandes religions que nous connaissons, réclament également être basées sur l'amour du prochain.
Celui qui aime et aide les autres est donc considéré comme une bonne personne ou un bon chrétien. Certains philanthropes sont même considérés comme des héros.
Mais le problème dans ce genre de phrase : "je veux juste aider les autres" est que très souvent nous aidons en désordre, comme si c'était un test pour montrer à Dieu que nous sommes aussi bons que lui. Mais au lieu que cela nous apporte de la joie en retour, nous nous rendons compte que quelque chose manque toujours à notre vie. Nous sommes insatisfaits.
Nous vidons nos poches pour aider les autres, semer dans le royaume, mais nous sommes vidés intérieurement. Or, ce n'est pas cela que Dieu désire pour ses enfants.
Il est important de ne jamais se servir de "l'aide aux autres" ou de "la semence dans le royaume" pour conditionner l'aide de Dieu envers nous, ou pour nous déculpabiliser de quelque chose dans notre vie. Cela ne marche pas comme ça.
Je sais que cela contredit quelque peu les idées religieuses et doctrinales reçues, mais je suis une enseignante prophétique, avec un ADN apostolique qui consiste à remettre de l'ordre dans l'Eglise et à montrer la bonne direction.
1 Jean 4:6
"Nous, nous sommes de Dieu; celui qui connaît Dieu nous écoute; celui qui n'est pas de Dieu ne nous écoute pas: c'est par là que nous connaissons l'esprit de la vérité et l'esprit de l'erreur".
Je connais un gars, chrétien, qui faisait souvent cela pour se déculpabiliser devant Dieu. Il semait dans les ministères, il aidait les serviteurs et les servantes de Dieu (y compris mon ministère) mais un jour Dieu m'a parlé concernant son cœur et ses gestes de largesse. J'ai été obligée de lui parler car j'étais plus concernée par sa vie spirituelle que par sa magnanimité. Il luttait intérieurement contre un esprit de perversion sexuelle et d'instabilité sentimentale qui voulait détruire sa vie.
Tellement qu'il tombait toujours dans le péché et n'arrivait pas à s'en sortir, inconsciemment il avait cru que semer dans les ministères et être "extra bon" envers les autres compenserait ses lacunes en matière de sanctification.
Je lui ai dit que j'appréciais ses gestes de gratitude et son soutien financier, car mon ministère l'avait aussi aidé sur certains points de sa vie, où il avait besoin de direction et d'orientation prophétique; mais qu'il devait absolument se concentrer sur son processus de délivrance.
Dieu connait nos cœurs, il connait nos pensées et nos désirs mais surtout nos besoins.
De nos jours, beaucoup de chrétiens ont acquis la mentalité d'acheter les bénédictions avec leur argent, d'acheter le salut et la grâce de Dieu par leurs œuvres, d'acheter les prophéties et même d'acheter leurs délivrances à coût d'argent et de services rendus.
Des enseignements ignorants mais orgueilleux, et d'autres serviteurs aux agendas égoïstes et flous, ont perverti le sens de certains passages bibliques pour soutenir cette mentalité de l'achat, du rachat, etc.
Ils ne savent plus prêcher aux gens la sainteté et la repentance, car ils ont peur de perdre les partenaires financiers de leurs églises. Ces partenaires à leur tour, considèrent ces ministères et ces serviteurs de Dieu comme des instruments de justification de leurs déviations.
Les passages tels que ceux du prophète Elie et de la veuve de Sarepta (Réf. 1 Rois 17:7-16) et la résurrection de Dorcas Tabitha ( Réf. Actes 9 : 36 - 40 ) ont été sur-exploités à cet effet.
Ceci est un enseignement qui s'adresse à ceux qui sont mûrs spirituellement, à ceux qui mangent de la nourriture solide, pas ceux qui boivent encore du lait.
Éphésiens 2: 8 - 10
"Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu. Ce n'est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d'avance, afin que nous les pratiquions".
Je reviendrais plus loin sur cette phrase-clé : "ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d'avance, afin que nous les pratiquions".
Quelle a été l'attitude de Jésus-Christ à propos d'aider les autres et qu'est-ce que la Bible dit à ce sujet ?
Deutéronome 15 : 7 - 11
" S'il y a chez toi quelque indigent d'entre tes frères, dans l'une de tes portes, au pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne, tu n'endurciras point ton cœur et tu ne fermeras point ta main devant ton frère indigent. Mais tu lui ouvriras ta main, et tu lui prêteras de quoi pourvoir à ses besoins. Garde-toi d'être assez méchant pour dire en ton cœur: La septième année, l'année du relâche, approche! Garde-toi d'avoir un œil sans pitié pour ton frère indigent et de lui faire un refus. Il crierait à l’Éternel contre toi, et tu te chargerais d'un péché. Donne-lui, et que ton cœur ne lui donne point à regret; car, à cause de cela, l’Éternel, ton Dieu, te bénira dans tous tes travaux et dans toutes tes entreprises. Il y aura toujours des indigents dans le pays; c'est pourquoi je te donne ce commandement: Tu ouvriras ta main à ton frère, au pauvre et à l'indigent dans ton pays ".
Proverbes 31:20
" Elle tend la main au malheureux, elle tend la main à l'indigent ".
Romains 12:13
" Pourvoyez aux besoins des saints. Exercez l'hospitalité ".
Hébreux 13: 1 - 3
"Persévérez dans l'amour fraternel. N'oubliez pas l'hospitalité; car, en l'exerçant, quelques-uns ont logé des anges, sans le savoir. Souvenez-vous des prisonniers, comme si vous étiez aussi prisonniers; de ceux qui sont maltraités, comme étant aussi vous-mêmes dans un corps".
Proverbes 21:13
"Celui qui ferme son oreille au cri du pauvre criera lui-même et n'aura point de réponse".
2 Corinthiens 9: 6 - 8
"Sachez-le, celui qui sème peu moissonnera peu, et celui qui sème abondamment moissonnera abondamment. Que chacun donne comme il l'a résolu en son cœur, sans tristesse ni contrainte; car Dieu aime celui qui donne avec joie. Et Dieu peut vous combler de toutes sortes de grâces, afin que, possédant toujours en toutes choses de quoi satisfaire à tous vos besoins, vous ayez encore en abondance pour toute bonne oeuvre,…"
3 Jean 1: 1 - 3
"L'ancien, à Gaïus, le bien-aimé, que j'aime dans la vérité. Bien-aimé, je souhaite que tu prospères à tous égards et sois en bonne santé, comme prospère l'état de ton âme. J'ai été fort réjoui, lorsque des frères sont arrivés et ont rendu témoignage de la vérité qui est en toi, de la manière dont tu marches dans la vérité.…"
Dans Jean 12 : 1 - 8, six jours avant la Pâque, Jésus était à Béthanie, à table avec ses disciples, dans la maison de Simon le lépreux, lorsqu'une femme, Marie la sœur de Lazare, s'approcha de lui, prit une livre d'un parfum de nard pur de grand prix, oignit les pieds de Jésus, et elle lui essuya les pieds avec ses cheveux; et la maison fut remplie de l'odeur du parfum.
Un de ses disciples, Judas Iscariot, fils de Simon, celui qui devait le livrer, dit: Pourquoi n'a-t-on pas vendu ce parfum trois cents deniers, pour les donner aux pauvres ? Il disait cela, non qu'il se mît en peine des pauvres, mais parce qu'il était voleur, et que, tenant la bourse, il prenait ce qu'on y mettait.
Mais Jésus dit: Laisse-la garder ce parfum pour le jour de ma sépulture. Vous avez toujours les pauvres avec vous, mais vous ne m'avez pas toujours.
Donner n'est pas mauvais, c'est complètement biblique. Nous le confirmons à travers les passages bibliques précédents. Dieu bénit ceux qui sèment, ceux qui donnent sans contrainte. Plus on donne à Dieu et aux autres, plus on reçoit.
Mais ici, Jésus était plus préoccupé par ce qui se passait dans le cœur de Marie, par la transformation qui prenait place et la révélation qu'elle avait reçu à travers ce geste.
Notre cœur, notre état d’âme ainsi que notre salut : c'est la plus grande préoccupation de Dieu pour nous ainsi que pour ceux que nous aidons. Tout ce qui s'en suit n'est qu'accessoire.
Notre Dieu est un Dieu d'ordre, nous ne pouvons donc pas donner et servir en désordre.
La parabole du semeur dans Matthieu 13: 1 - 23, nous en dit long sur LE DISCERNEMENT en matière de semence.
Nous ne semons pas que la parole de Dieu.
Tout ce qui quitte notre main ou notre compte bancaire pour aller vers un autre bénéficiaire est une semence.
Tout service, tout engagement dans une oeuvre de charité, dans un ministère ou dans une dénomination ecclésiastique est une semence.
Or, les ministères, les personnes, les organisations sont divisées en quatre catégories d’œuvres ainsi que quatre formes de retombées sur nos vies :
1. Les œuvres qui ont un impact temporaire sur nos vies, une jouissance à courte durée, une satisfaction superficielle. C'st comme si soudain tout nous était arraché. C'est encore pire que de ne rien avoir donné, ni reçu car l'espoir s'envole très vite : c'est la semence qui tombe le long du chemin: les oiseaux viennent et la mangent.
2. Les œuvres qui ont un impact inexistant sur nos vies et qui manquent de racines. On donne, on se fatigue, on se sacrifie, mais il y a comme un feu qui vient tout détruire. Nos actions semblent inutiles et nous abandonnons vite par découragement. Il faut travailler au-delà de nos forces: c'est la semence qui tombe dans les endroits pierreux.
3. Les œuvres qui ont un impact trompeur et qui nous enlèvent même le peu que nous avions au départ. Cela nous arrache notre paix et nous laisse dans la confusion. Nos efforts sont étouffés par l'ennemi. Il n'y a aucun fruit qui se manifeste : c'est la semence qui tombe dans les épines.
4. Les œuvres qui ont un impact visible et permanent. Nous nous sentons bénis car il y a un avancement et un développement positif dans nos activités. Nous sommes heureux et satisfaits. Cela nous ouvre des portes inattendues et tout se multiplie : c'est la semence qui tombe dans les bonnes terres, les terres fertiles.
Il nous faudrait donc, établir un certain équilibre dans notre conception des vérités bibliques.
Je vous donne l'exemple d'une situation que j'ai rencontrée :
Un jour à la Gare du Nord de Paris, alors que j'allais prendre mon train pour rentrer chez moi après une dure journée, je vis une vielle dame sans abri, qui avait de la peine à se déplacer. Elle m’arrêta pour demander de l'aide. Je pris ses affaires qu'elle traînait avec elle, elle s'appuya sur mes épaules et on marcha à petits pas (dû à sa condition médicale) sur une bonne distance jusque là où se trouvaient des chaises vides pour les voyageurs qui attendent le TGV de Londres, etc. J'eus le temps de poser des questions et de connaitre sa situation.
Ce jour-là, je fus complètement brisée au fond moi, me sentant impuissante.
Je voulais absolument l'aider. Elle venait de se faire voler son passeport, pièces d'identité et sa carte bancaire (selon ses dires). Elle passait ses journées à la gare, comptant sur la générosité des passants. Et le soir, elle se débrouillait pour dormir dans les bus qui circulaient de nuit ou trouver un abri en appelant le 115.
Et pourtant, elle savait parler plusieurs langues étrangères et était aussi traductrice et écrivain. elle s'appelait Sandra.
Je lui donnais ce qui me restait comme argent sur moi, un gâteau et une canette de boisson sucrée. Et je pris son numéro de téléphone. Elle prit également le mien. Je ne lui promis rien, mais en rentrant chez moi j'avais perdu l'appétit.
Si vous voulez me voir complètement déprimée : conduisez-moi dans un home de vieillards et abandonnez-moi là-bas. Je perdrais des kilos en quelques minutes et je pousserais des cris comme un nouveau-né. Mais en même temps, j'en sortirais, remplie de leçons, plus sage que ceux de ma génération.
Un romancier ou un scénariste de long-métrages peut s'inspirer dans ce genre d'environnement pour produire des best-sellers. Car il entendra des scénarii dignes de tous les genres: drame, action, historique, thriller, horreur, catastrophe, portrait, etc.
Je ne supporte pas de voir une personne âgée souffrir ou être abandonnée à son triste sort.
C'est peut-être dû au fait que dans ma nature et dans mon ministère, l'aspect de la destinée prophétique est très accentué.
Un vieillard qui se retrouve dans la rue, sans progéniture pour le soutenir, sans une réserve financière pour les temps de détresse, me renvoie souvent à me poser les questions suivantes :
- A t-il raté ou accompli sa destinée sur terre? Qu'est-ce qui a interrompu sa progression?
- Est-ce la conséquence des mauvaises décisions dans sa jeunesse ? Est-ce une mauvaise orientation? Mauvaises fréquentations? Paie-t-il pour sa propre méchanceté ou ses crimes envers les autres? A t-il eu des mauvais enfants, une mauvaise famille, un mauvais partenaire de vie?
- Est-ce l'oeuvre des circonstances ou des personnes extérieures face auxquelles il n'a pas su se défendre ? Pourquoi ce sort si injuste?
C'est toute une leçon de vie.
A cet age -là, il y a des choses qu'on ne peut plus faire, des situations qui sont devenues irréversibles. On vit dans les regrets et dans la peine.
Et la conclusion de toutes mes réflexions, me pousse à dire que : je dois aider ceux qui peuvent encore changer le cours de leurs vies pendant que le temps leur est favorable, ceux et celles qui peuvent corriger les erreurs et entrer dans leur destinée prophétique, afin de finir leurs vies rassasiés de bonheur, sans aucun regret et dans le repos.
En Afrique, plusieurs vieillards (surtout des femmes) sont abandonnés et maltraités par leurs enfants qui les accusent souvent de sorcellerie. C'est une plaie.
La fibre humanitaire en moi, s'est manifestée alors que j'étais encore très jeune. Je pleurais en voyant des vieillards négligés, mendiant dans la rue.
Je me cachais et piquais dans les provisions à la maison pour donner à des mendiants qui s'étaient habitués à venir frapper à la porte de notre maison.
Ma mère approuvait, mais quand ces personnes commençaient à abuser de ma naïveté d'enfant, elle interdisait carrément.
En grandissant dans mon pays d'origine, lorsque je me sentais poussée à aider ces vieilles personnes pauvres, des adultes m'interdisaient de les aider parce-que c'était, à leur avis, un risque d’être ensorcelée ou envoûtée.
Si leurs propres enfants ont pu les abandonner, cela prouve à quel point ils sont dangereux, me disait-on.
Je ne partage pas cet avis, mais c'est la pensée de plusieurs, déformés par les tares de la société dans laquelle ils ont évolué.
Par rapport à Sandra que j'ai rencontré à la Gare du Nord, je voulais faire quelque chose pour l'aider, au delà de ce peu d'argent et de nourriture que je lui avais donné. Je me sentais poussée à faire des démarches pour elle, à trouver un logement, à passer régulièrement la voir à la gare du Nord pour mieux comprendre son histoire et ses besoins. J'étais prête à déranger mon agenda et mes projets personnels pour aider cette femme. Une vieille dame remplie de talents comme elle, ne pouvait pas se trouver ainsi dans la rue.
Mais la nuit, je fis un rêve au travers duquel Dieu me parla :
Je vis deux personnes et deux scènes différentes : une jeune femme et un jeune homme.
Dans la première scène, je reconnus la jeune femme (une vieille connaissance du pays) qui était dans un lieu sale qui ressemblait à un ghetto dangereux, et dans un état pitoyable. Elle m'avait caché sa présence en France et me raconta qu'elle venait de se faire violer par des bandits et qu'elle avait tout perdu. Elle peinait à marcher. J'eus compassion d'elle et je la pris avec moi dans mon appartement où je venais à peine d'emménager.
L'un de mes voisins me dit : "tu as tord de prendre cette fille avec toi, elle te causera des problèmes".
Mais ma compassion était plus forte que mon discernement.
La fille se lava dans ma douche, et s'installa confortablement chez moi. Puis elle se mit à exiger de la nourriture locale du pays, refusant ce que je lui offrais. Après avoir mangé, elle se mit à vomir dans mon appartement, jusque dans la cuisine. C'était dégueulasse. Je me mis à tout nettoyer mais au fond de moi, je regrettais déjà car mon appartement était souillé. Puis il fallut que je lui achète des nouveaux vêtements; elle exigea des vêtements de qualité. Je pris l'argent que j'avais épargné pour investir dans l'édition et la publication de mes livres et je me mis à tout dépenser pour les vêtements de la fille.
A la fin du rêve, je n'avais plus qu'une envie: me débarrasser de la fille qui ne voulait plus partir. Elle avait dérangé mon programme, mes habitudes et vidé mon portefeuille. Un autre appartement me fut proposé et je prévoyais de déménager secrètement en n'abandonnant ma visiteuse. J'étais stressée.
Dans la deuxième scène, je vis un jeune homme dont le visage m'était caché mais j'avais une impression de le connaitre. Une voix me dit qu'il était un vieil ami que j'avais perdu de vue, mais qui avait soudain réapparu pour m'aider. Il arriva juste au moment où dans le rêve, je tenais en main l'un de mes livres dont la maison d'éditions venait de finir la première phase de travail. C'est cet ami inconnu qui me fit remarquer quelques erreurs et m'aida à corriger. Il ne me dit pas ce qu'il attendait de moi en retour, mais je sentais comme une joie dans mon cœur, une aide qui tombait à point, une relation productive. FIN DU RÊVE.
Le matin, je fis ma prière et c'est là que l'Esprit de Dieu me donna l'explication du rêve.
Le Seigneur me montrait que j'étais sur le point de commettre une erreur de jugement. La compassion sans discernement est destructive.
J'étais dans une saison, au cours de laquelle beaucoup de nouvelles choses se mettaient en place dans ma vie, et Dieu m'avait donné une direction claire à suivre pour ma vie et pour mon ministère.
L'ennemi a plusieurs stratégies pour nous faire dévier du plan de Dieu et nous retarder dans notre destinée. Le déguisement, c'est un art qu'il maîtrise bien.
Il peut se déguiser derrière une situation qui captive notre cœur et notre attention afin de nous pousser à une désobéissance subtile.
La situation peut se présenter également comme une sorte d'opportunité de servir Dieu ou d'aider dans un ministère auquel Dieu ne nous a pas appelés.
Ce rêve ne concernait pas que la vieille dame de la Gare du Nord, mais une série de personnes et situations qui se présentèrent plus tard à moi; Dieu me prévint.
Matthieu 13: 14 - 17
"Et pour eux s'accomplit cette prophétie d'Esaïe: Vous entendrez de vos oreilles, et vous ne comprendrez point; Vous regarderez de vos yeux, et vous ne verrez point. Car le cœur de ce peuple est devenu insensible; Ils ont endurci leurs oreilles, et ils ont fermé leurs yeux, De peur qu'ils ne voient de leurs yeux, qu'ils n'entendent de leurs oreilles, Qu'ils ne comprennent de leur cœur, Qu'ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse. Mais heureux sont vos yeux, parce qu'ils voient, et vos oreilles, parce qu'elles entendent ! Je vous le dis en vérité, beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l'ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l'ont pas entendu ".
Souvent nous avons des yeux pour voir mais nous ne voyons pas. Le fait que j'avais reconnu le visage de la fille dans le rêve signifiait que je pensais comprendre ce que je devais faire dans le naturel, mais en réalité c'était un mirage, une diversion de l'ennemi. Il n'y a que le spirituel qui nous aide à discerner les choses cachées.
Raison pour laquelle dans la deuxième scène de mon rêve, je n'arrivais pas à voir le visage du jeune homme de façon naturelle. Il était un mystère, car Dieu se cache dans les mystères.
Proverbes 25:2
" La gloire de Dieu, c'est de cacher les choses; la gloire des rois, c'est de sonder les choses".
Le fait qu'il soit apparu comme aide me pointait à une pensée clé : échange productif.
Et c'est ce qui arriva plus tard. Quelqu'un me demanda de l'aide. J'hésitais mais Dieu me rappela le rêve. Alors que je lui offris mon aide, en retour cette personne m'offrit quelque chose que je cherchais, en rapport avec la mission de Dieu pour moi et la vision qu'il m'a donné.
Les gens sont prêts à vous exploiter, consciemment ou inconsciemment. Ils ne diront jamais non à ce que vous leur offrez comme service. Entre-temps ils ne se préoccuperont même pas de savoir, si ce que vous faites pour eux, vous est profitable (spirituellement, moralement, financièrement et socialement).
Nous remarquons cela même dans les milieux chrétiens, dans les ministères: égoïsme, exploitation et possessivité à outrance.
Beaucoup de leaders sont contents d'avoir des gens remplis de dons spirituels, oints et talentueux au service de leur vision. Ils feront tout pour garder ces gens-là aussi longtemps que possible sans jamais les aider à se développer et à accomplir à leur tour leurs destinée. Ceci n'est pas la mentalité du royaume de Dieu.
Plusieurs donnent l'exemple d’Élisée qui versait de l'eau dans les mains d'Elie et qui était à son service pendant longtemps. Ceci constitue un autre enseignement que j'aurais l'occasion de donner dans un article.
Dans le royaume de Dieu, on ne se contente pas que de recevoir mais on investit également dans l'autre. C'est ce que Jésus-Christ fit avec ses disciples.on impacte les autres, on en fait des disciples de Jésus-Christ, afin qu'à leur tour ils puissent impacter les autres. Jésus-Christ est notre exemple parfait.
Donc c'est à nous de savoir tracer certaines limites et de ne pas gaspiller notre semence dans des endroits pierreux ou remplis d'épines.
Luc 4 : 25 - 28
" Je vous le dis en vérité: il y avait plusieurs veuves en Israël du temps d'Elie, lorsque le ciel fut fermé trois ans et six mois et qu'il y eut une grande famine sur toute la terre; et cependant Elie ne fut envoyé vers aucune d'elles, si ce n'est vers une femme veuve, à Sarepta, dans le pays de Sidon. Il y avait aussi plusieurs lépreux en Israël du temps d'Elisée, le prophète; et cependant aucun d'eux ne fut purifié, si ce n'est Naaman le Syrien. Ils furent tous remplis de colère dans la synagogue, lorsqu'ils entendirent ces choses".
Elie avait faim, la veuve de Sarepta avait besoin d'un miracle.
Résultat = échange productif.
1 Rois 17 : 7 - 16
" Alors la parole de l'Éternel lui fut adressée en ces mots: Lève-toi, va à Sarepta, qui appartient à Sidon, et demeure là. Voici, j'y ai ordonné à une femme veuve de te nourrir".
Les pas du juste sont ordonnés par Dieu (Réf. Psaume 37:23).
Je ne peux donc pas aider tous les pauvres, ni tous ceux qui sont dans le besoin. Tu ne peux pas aider tous les ministères, ni semer dans la vie de tous les serviteurs ou servantes de Dieu qui paraissent être "oints".
Il faut savoir écouter la voix de Dieu et obéir à ses instructions, discerner.
Dans la volonté de Dieu pour nous et dans toute oeuvre que nous pratiquons, il y a ce qui est bon, ce qui est agréable et ce qui est parfait. (Réf. Romains 12:2)
C'est dans la volonté parfaite de Dieu que se trouvent les bénédictions durables, ce qui produira les fruits escomptés.
Je ne peux pas mettre mes mains dans toute oeuvre chrétienne juste parce que cela semble bon. Dieu a déjà ordonné mes pas vers une personne précise et une circonstance particulière. Il a placé ma bénédiction entre les mains de quelqu'un, quelque part qui bénéficiera aussi de l'onction qui est sur ma vie pour résoudre son problème.
Dans mon ministère et dans ma vie, j'ai une alliance avec Dieu.
Les personnes qui sont venues vers moi (honorant l'onction de Dieu sur ma vie) et que j'ai reconnue comme étant envoyées par Dieu ont bénéficié de ce que Dieu avait placé en moi pour eux comme le prophète Elie et la veuve de Sarepta.
Dieu ne nous enverra pas nous engager dans des situations qui nous dévieront de notre destinée, juste au nom de la compassion. Si nous aidons, il faut que cette aide ajoute aussi quelque chose à notre vie et nous fasse avancer dans la direction que Dieu a prévue pour nous. Si ça n'ajoute rien, ça ne doit pas non plus nous stopper ou enlever le peu que nous avons.
Mon ministère a également un aspect social et humanitaire, une ONG en cours de création que j'ai appellé ESTHIM. Dieu a déterminé le cadre de l'aide que je dois apporter aux autres, et il m'a donné une direction qui ne me déviera pas de son plan pour ma vie, et qui ne me fera pas gaspiller mon énergie dans des endroits pierreux, dans les terres remplies d'épines ou sur le long du chemin.
C'est ici que je reprends la phrase clé du passage d’Éphésiens 2: 8 - 10 que j'ai cité plus haut en rouge :
"Ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d'avance, afin que nous les pratiquions".
Toutes les bonnes œuvres à notre portée, celles auxquelles on nous force à participer, celles qu'un prophète, un pasteur ou un ami vient nous imposer par la manipulation, ne sont pas pour nous.
Pour reprendre la réponse de Jésus à Judas Iscariote : "Vous aurez toujours les pauvres avec vous...".
Effectivement, tant que la terre tournera, on croisera toujours des hommes et des femmes qui ont besoin d'aide; il y aura toujours une demande placée sur ceux qui ont plus, à donner à ceux qui ont moins.
Il existe cependant des bonnes œuvres que Dieu a préparées d'avance pour nous. Il ne nous reste plus qu'à sonder les pensées de Dieu à travers le Saint-Esprit qui en connait les profondeurs, afin de trouver "les bonnes œuvres prévues pour nous". C'est seulement à travers ces bonnes œuvres-là que nous serons bénis.
Lorsque je sème ou sers dans d'autres ministères, c'est conduit par l'Esprit de Dieu que je le fais. Je ne dirais pas ce que je fais ici, car ce n'est pas une bonne habitude de vanter ses actions de bienfaisance, d’obéissance à Dieu ou ses sacrifices.
J'ai donné ci-haut l'exemple de Sandra et ce que j'ai fait pour elle, en vue de vous édifier dans cet enseignement. Les miracles et certaines bénédictions dans ma vie sont également le fruit de semences que j'ai planté secrètement sur des terres fertiles et sans contrainte.
Matthieu 6: 2 - 4
" Lors donc que tu fais l'aumône, ne sonne pas de la trompette devant toi, comme font les hypocrites dans les synagogues et dans les rues, afin d'être glorifiés par les hommes. Je vous le dis en vérité, ils reçoivent leur récompense. Mais quand tu fais l'aumône, que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta droite, afin que ton aumône se fasse en secret; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra".
Ai-je eu à gaspiller des semences dans le passé, et à semer sur des terres infertiles?
Me suis-je embarquée, auparavant, dans des initiatives sociales, spirituelles ou humanitaires louables, dans des œuvres de charité, de service dans l'Eglise ou d'aide aux ministères, qui n'ont fait que me fatiguer sans produire des fruits en retour dans ma vie?
Oui, et j'ai appris ma leçon.
Voilà pourquoi je partage avec vous cette leçon aujourd'hui à la lumière de la parole de Dieu.
Ne pensons pas que nous avons beaucoup plus de compassion que Jésus-Christ lui-même.
N.B.
Je ne parle pas des gestes de charité au quotidien. Si je vois quelqu'un dans la rue, dans un train ... quelqu'un qui a faim, froid ou qui a besoin de mon aide en un moment particulier, je n'hésiterais pas à aider ce que j'ai : de l'argent, des vêtements, de la nourriture, etc. C'est un réflexe naturel.
Quoique des fois aussi, l'Esprit de Dieu en nous peut nous interdire de poser un geste de charité, lorsqu'on a en face de nous une personne frauduleuse ou qui prétend.
Exemple:
Il y a une dame dans mon quartier qui mendie tous les jours: dans le parc et à la sortie de la gare. Elle est très manipulatrice, car elle raconte plusieurs versions de sa triste histoire. Avant je donnais, jusqu'au jour où j'ai remarqué qu'elle s'enivrait régulièrement après avoir récolté les sous. Une fois, j'ai été choquée de la voir baisser son pantalon à la sortie de la gare, devant tout le monde et se soulager là dans la nature. Devant des enfants, des hommes et des femmes, elle était là dans son plus simple appareil, sans se gêner. Ce jour-là, nous étions nombreux à décider de ne plus jamais lui donner un seul centime.
Mais mon enseignement ici, est beaucoup plus basé sur les actions de charité qui demandent notre engagement total, sur les réflexes de semence dans les ministères ou dans la vie des serviteurs de Dieu, sur des actions ou des initiatives d'aide qui demandent notre attention complète, notre temps et notre énergie.
Jésus-Christ est venu sur terre accomplir une mission, il a fait 30 ans de préparation et 3 années de ministère et d'action.
Mais de sa naissance à l'âge de 30 ans, il n'a pas pas exercé les miracles pour sauver ceux qui souffraient depuis longtemps.
N'y avait-il pas des paralytiques, des aveugles, des sourds dans l'environnement de Jésus pendant qu'il grandissait ?
A 18 ans, ne pouvait-t-il pas déjà intervenir puisqu'il était supposé être mature?
Pourquoi n'était-il pas intervenu avant?
Réponse : parce que son temps n'était pas encore arrivé.
A Nazareth, où Jésus avait grandi pourquoi y avait-il accompli si peu de miracles et pourquoi avoir quitté cette région pour aller s'installer à Capernaüm et en Galilée là où il avait accompli la majorité de ses miracles, là où son ministère s'était développé ?
Réponse : parce que l'environnement de Nazareth était toxique. Un prophète n'est pas reconnu au milieu des siens; la familiarité engendre le mépris. Les gens de Nazareth n'étaient pas ceux que Dieu avait préparés pour recevoir les bonnes œuvres de Jésus-Christ.
Mais, en Galilée c'était l'endroit réceptif, les personnes disposées à le recevoir s'y trouvaient. Jésus a donné ce qu'il y avait en lui aux gens de Galilée et ses environs. Il a également reçu d'eux une validation de son ministère, un bien être dans l'accomplissement de sa mission et c'est là qu'il a recruté ses disciples.
En conclusion :
Être au bon endroit, au bon moment, offrir aux bonnes personnes son service ou ses dons, c'est favoriser sa propre prospérité intérieure et extérieure.
Les fruits attendus ne viendront pas toujours des mêmes personnes, mais ça déclenchera un cycle de répercussions positives, des effets dominos qui nous conduiront de gloire en gloire.
Que le Seigneur vous bénisse !
Nanou M.