Si je veux voir un changement, je vais lire ma Bible, méditer sur la volonté de Dieu, prier pour cela, jeûner, croire que Dieu va agir, mais également me lever pour faire ma part, déclencher ce changement dans la mesure des compétences que Dieu a placées en moi.
Nous nous plaignons et pointons du doigt les « païens » qui votent des lois favorisant la perversion. Nous voulons être applaudis pour nos actes de bravoure, lorsque nous nous opposons à ces lois, au nom de la Bible.
Nous avons pourtant validé une pléthore d’enseignants, guidés par leur ventre, semant la confusion dans l’église.
[2]« Mes frères, qu'il n'y ait pas parmi vous un grand nombre de personnes qui se mettent à enseigner, car vous savez que nous serons jugés plus sévèrement ».
Entre-temps, les sièges des assemblées nationales et des sénats ne comptent pas beaucoup de chrétiens engagés. Nous ne savons même pas soutenir les chrétiens qui postulent à des hautes fonctions de responsabilité nationale. Nous ne faisons pas de lobbying pour placer les nôtres là où ils pourront influencer les décisions législatives et gouvernementales.
Nous sommes sectaires, tribalistes, racistes, machistes et surtout divisés. Or, un royaume divisé contre lui-même, ne peut subsister[3].
Si nous sommes capables de mobiliser les chrétiens pour des campagnes de levée de fonds, qui ne serviront qu’aux intérêts personnels des leaders spirituels, pourquoi ne faisons-nous pas la même chose pour soutenir des candidats chrétiens compétents, afin de briguer ces postes politiques importants ?
Pardonnez-moi d’être aussi dure, le temps n’est plus à la rigolade !
Le chrétien doit être actif et non passif. Il doit être consciencieux par rapport à son environnement social et prêt à servir les autres. Le chrétien ne devrait pas être un caractère égocentrique, qui passe son temps à faire des requêtes à Dieu pour son bien-être personnel.
[4]« Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on ? Il ne sert plus qu'à être jeté dehors, et foulé aux pieds par les hommes. Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée; et on n'allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier, et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu'ils voient vos bonnes œuvres, et qu'ils glorifient votre Père qui est dans les cieux ».
Et c’est exactement ce que j’applique dans ce livre. Il est destiné à tous (chrétiens et non-chrétiens) : je ne changerai pas l’inspiration que Dieu m’a donnée pour plaire à un groupe en particulier, c’est avec amour que je partage ma vision. L’une des caractéristiques des visions inspirées par Dieu, est leur originalité.
Pour revenir à l’éducation : il est triste de constater que nos pays africains ne laissent pas beaucoup de choix aux élèves qui obtiennent leurs certificats d’école primaire, leurs diplômes du secondaire appelés « bacs» ailleurs. Parmi ces jeunes gens, certains voudraient certainement embrasser une option académique bien spéciale qu’on ne retrouve pas sur la liste que nos universités, instituts supérieurs africains offrent.
En parlant d’Afrique, je ne généralise pas. Certains pays au nord et au sud du continent, voire des pays de l’ouest, ont atteint un standard élevé dans leur système d’éducation. J’en ai moi-même été témoin en Afrique du Sud.
Ces pays attirent d’ailleurs les étudiants internationaux qui viennent des quatre coins du monde pour rejoindre leurs universités. L’Egypte, le Maroc, l’Afrique du sud, etc. Rien à avoir avec ce qui est offert en Afrique centrale, où les crises sociales et politiques ont affecté la qualité de l’éducation.
Le système éducatif des pays anglophones, et même certains pays francophones développés, ont démontré leur capacité à donner de la place à tous les rêves, à élargir les options académiques en vue d’aboutir à plusieurs débouchés professionnels.
Mais les crises économico-politiques ne sont pas les seules causes de cette régression, il y a aussi l’absence de réforme du système éducatif : trop de généralités incluses dans les programmes des études. On tue les rêves de la jeunesse avant même qu’ils ne puissent naître.
Dans le système éducatif de mon pays, j’ai vu certains programmes académiques contenant une trentaine de cours en 1ère année et 2ème année, dont trois seulement ne pourront servir comme base de connaissance dans la future carrière professionnelle de l’étudiant.
Ce système éducatif bourre les têtes, il accumule des charges financières par le nombre des syllabus à acheter ; il stresse les familles déjà affectées par la crise économique, il offre des conditions d’études difficiles dans un environnement inacceptable même pour la santé physique, il excelle dans la politique du favoritisme et de la corruption en milieu académique.
Résultat : nous avons des gradués, licenciés, diplômés qui ont fini leurs études mais ne sont pas proprement équipés (pour une grande majorité).
Le système éducatif ne forme plus des élites, mais plutôt des courageux qui savent persévérer jusqu’au bout et se voient attribuer des reconnaissances qu’ils n’ont pas méritées intellectuellement.
L’excellence a perdu sa raison d’être dans l’imaginaire, pour cette classe de dirigeants courageux. Parmi eux, beaucoup sont intelligents, très intelligents même, car le Congolais ou l’Africain en général a une disposition naturelle à éveiller son esprit et à innover pour survivre.
Mais l’intelligence ou le diplôme ne suffisent pas lorsque la vision, l’instruction, l’éducation et la culture générale font défaut.
Très souvent, la médiocrité a toujours l’avantage d’être remarquée en premier et malheureusement, cela salit l’image du pays ou du continent africain. Que des générations sacrifiées!
L’Afrique peut se targuer d’avoir d’éminents intellectuels dont elle est fière, mais la mère Afrique ne compte pas assez de visionnaires parmi ses enfants.
Il est important de ne pas se contenter d’être les récipiendaires des idéologies politiques, économiques et sociales importées de l’occident sans analyser et réajuster les dites idéologies en fonction des réalités particulières du continent africain.

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